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Tout savoir sur une charpente : les différents types, leur rôle et les matériaux utilisés

La charpente est un élément structurel fondamental dans la construction d’une maison. Qu’elle soit en bois, métallique ou en béton, une charpente soutient la toiture et assure la solidité de l’édifice. Cet article vous propose de découvrir les différents types de charpente, les matériaux les plus courants comme le bois de charpente, et les éléments qui la composent tels que le madrier, le bastaing, ou encore les pannes. Que vous envisagiez une construction neuve ou une rénovation, ce guide est fait pour vous aider à comprendre tous les aspects essentiels d’un tel projet.

Qu’est-ce qu’une charpente ?

La charpente est la structure porteuse qui soutient une toiture. Véritable squelette d’une construction, elle est constituée de différentes pièces de bois, de métal ou de béton, assemblées selon des règles précises.

Dans une maison, la charpente représente un élément crucial pour maintenir les éléments de couverture en place, répartir le poids de la toiture et garantir l’étanchéité de l’ensemble. Elle doit être solide, bien conçue, et posée avec soin afin d’assurer la longévité de la toiture.

Quels sont les différents types de charpentes ?

Il existe différents types de charpentes, chacun adapté à des contraintes techniques, esthétiques ou budgétaires. Le choix du type de charpente est essentiel lors de la construction ou de la rénovation de la toiture d’une maison. Découvrons ensemble les principales options.

1. La charpente traditionnelle : robustesse et cachet

La charpente traditionnelle est la plus ancienne et reste très répandue pour les maisons individuelles. Réalisée en bois massif (souvent du chêne, du pin, ou d’autres résineux), elle se compose de poutres, de pannes, de chevrons, de solives, et parfois de pièces comme la sablière ou les voliges.

Ce type de charpente offre une excellente solidité et un charme très esthétique, notamment grâce à la possibilité de laisser les poutres apparentes. Elle permet également d’aménager les combles, ce qui est un avantage considérable pour gagner de l’espace habitable.

Cependant, sa construction nécessite un savoir-faire précis en charpenterie, et elle est généralement plus onéreuse qu’un système industriel. Son poids impose également une étude structurelle approfondie pour s’adapter au poids de la couverture.

Charpente traditionnelle en bois mettant en valeur un savoir-faire artisanal et une structure robuste
Charpente industrielle avec des morceaux de métal pour une structure optimisée et résistante

2. La charpente à fermettes (ou industrielle) : économique et rapide à poser

La fermette, aussi appelée charpente industrielle ou charpente américaine, est une solution moderne, utilisée dans la construction de nombreuses maisons neuves. Elle est constituée de fermettes, c’est-à-dire de petites pièces de bois de faible section, assemblées en usine par connecteurs métalliques.

Légère et économique, elle offre une grande rapidité de pose, ce qui réduit les coûts de main-d’œuvre. Le bois de charpente utilisé est généralement du résineux, comme le sapin ou le pin, séché et traité.

Cette charpente est idéale pour les bâtiments sans combles aménageables. En effet, l’espace est souvent occupé par les fermettes elles-mêmes, ce qui rend difficile, voire impossible, l’agencement des combles sans modification importante.

3. La charpente métallique : résistance et légèreté

La charpente métallique est surtout utilisée pour les bâtiments industriels, agricoles, ou les grandes structures nécessitant de longues portées sans appui intermédiaire. Elle offre une excellente résistance structurelle, tout en étant légère, ce qui réduit les contraintes sur les fondations.

Ce type de charpente est souvent préfabriqué et monté rapidement. Elle demande peu d’entretien, mais peut nécessiter un traitement anticorrosion selon l’environnement.

Dans le résidentiel, elle est parfois choisie pour des extensions ou des toitures plates, notamment pour sa capacité à supporter des toitures végétalisées ou des panneaux solaires.

Charpente métallique d’un hall de gare alliant robustesse structurelle et grande portée architecturale
Toit plat bétonné d’un bâtiment assurant étanchéité et stabilité de l’ensemble

4. La charpente en béton : durabilité et faible entretien

Moins connue du grand public, la charpente en béton est très robuste et résiste bien au feu, aux insectes et aux intempéries. Elle est idéale dans des zones humides ou en bord de mer.

Elle est particulièrement adaptée aux bâtiments modernes ou aux maisons à toits plats. Son principal inconvénient reste son poids élevé, qui demande une structure porteuse solide, et son coût, souvent plus onéreux que le bois ou le métal. Son installation est aussi plus complexe et nécessite des moyens de levage.

5. La charpente mixte : un compromis entre matériaux

Enfin, il existe des charpentes mixtes qui associent plusieurs matériaux, comme le bois et le métal. On peut, par exemple, utiliser une ossature métallique pour les éléments porteurs et du bois de charpente pour les chevrons et les liteaux.

Cette solution permet de combiner les atouts de chaque matériau : solidité, légèreté, esthétisme et durabilité. Elle reste toutefois moins courante dans les maisons traditionnelles et demande une expertise spécifique pour le calcul structurel et l’assemblage.

Charpente mixte avec béton et bois combinant solidité structurelle et chaleur des matériaux naturels

Charpente traditionnelle ou fermette : que choisir ?

Le choix entre une charpente traditionnelle et une fermette dépend du projet et du budget. La charpente traditionnelle est souvent réalisée en chêne, pin ou peuplier, avec des pannes, madriers, solives, et chevrons assemblés manuellement. Elle permet d’aménager facilement les combles.

À l’inverse, la fermette (ou charpente industrielle) est constituée de fermettes standardisées, posées rapidement. Bien que plus économique, elle limite l’aménagement des combles et peut présenter des risques de malfaçon si elle n’est pas bien posée.

Quels bois de charpente choisir pour une construction durable ?

Le bois de charpente est l’un des éléments clés dans la réussite d’une charpente durable et performante. Le choix de l’essence de bois, sa qualité, son traitement, ainsi que son utilisation dans la structure influencent directement la solidité, la résistance au temps et la facilité de mise en œuvre de la charpente d’une maison. Alors, quels sont les bois à privilégier selon le type de construction et les contraintes techniques ?

1. Les essences de bois les plus utilisées

Le bois de charpente peut être issu de plusieurs types d’arbres, chacun présentant des caractéristiques bien distinctes. Voici les plus courants :

  • Le chêne : c’est un bois massif très résistant, idéal pour les charpentes traditionnelles. Il supporte bien le poids, les variations climatiques et les insectes. Son aspect noble en fait aussi un bois apprécié pour sa très esthétique finition. Toutefois, il est plus lourd et plus onéreux.
  • Le pin : largement utilisé dans les charpentes industrielles et pour les fermettes, c’est un bois léger, facile à travailler et disponible en grande quantité. Il est souvent traité autoclave contre les parasites et l’humidité.
  • Les résineux (comme l’épicéa, le sapin, le douglas) : ils sont très répandus car économiques, faciles à usiner, et offrent un bon compromis entre légèreté et robustesse. Le douglas, notamment, est naturellement durable.
  • Le peuplier : bois léger, facile à manipuler, mais moins durable que le chêne ou le pin. Il peut être utilisé pour certains éléments en bois secondaires de la charpente, ou dans des constructions temporaires ou peu exposées.

2. Bien choisir selon l’usage structurel

Il est essentiel d’adapter le bois de structure à sa fonction dans la construction de la charpente. Certaines pièces de bois supportent directement les charges, comme les pannes, les poutres, les solives, ou les chevrons.

  • Pour les pièces principales (poutres maîtresses, madrier, bastaing), il est recommandé d’utiliser un bois massif comme le chêne ou le douglas, capables de supporter des efforts importants.
  • Pour des chevrons, des liteaux, ou des composants secondaires, des bois plus légers comme le pin ou d’autres résineux peuvent être parfaitement adaptés.

L’orientation des bois est également importante. Posés horizontalement, certains bois peuvent se déformer plus facilement. C’est pourquoi il est important de respecter le sens de la pente, de bien répartir les charges et de soigner l’assemblage.

3. Traitement et qualité du bois : points à vérifier

Quel que soit le type de bois, il doit être sec (idéalement avec un taux d’humidité inférieur à 20 %), droit, sans fissures ni gros nœuds. Un bois bien sélectionné garantit un meilleur assemblage, une meilleure tenue dans le temps et moins de risques de malfaçon.

Il doit également être traité contre les insectes xylophages, les champignons et l’humidité. Ce traitement peut être réalisé en autoclave ou en surface, selon l’usage.

Enfin, certains bois sont utilisés dans la construction pour leur résistance naturelle, comme le douglas, tandis que d’autres nécessitent un traitement plus poussé. Il faut aussi tenir compte de l’exposition à l’humidité, à l’extérieur ou dans les combles.

4. Et les bois exotiques ou alternatifs ?

On parle de plus en plus de bois alternatifs ou exotiques dans la construction d’une charpente, comme le mélèze, le robinier ou certaines essences importées. Si ces bois offrent parfois une durabilité exceptionnelle, ils sont en général plus coûteux, plus lourds, et nécessitent une connaissance technique poussée pour les intégrer dans une charpente.

De plus, leur bilan environnemental est souvent moins favorable en raison des transports. Il est donc recommandé de privilégier des bois locaux, produits de forêts gérées durablement.

Les éléments d’une charpente : poutre, panne, chevron et plus encore

Une charpente ne se résume pas à une simple armature de bois : elle est composée de nombreux différents éléments qui travaillent ensemble pour assurer la stabilité de la toiture et de l’ossature globale de la maison. Chaque élément en bois a un rôle bien précis, et leur assemblage doit être réalisé avec rigueur pour garantir la solidité et la durabilité de l’ensemble.

1. Les pièces principales de la structure

Voici les composants fondamentaux d’une charpente :

  • La poutre : Élément horizontal ou légèrement incliné de forte section, souvent en madrier ou bastaing, elle supporte de lourdes charges. Dans une charpente traditionnelle, la poutre principale est appelée « entrait ».
  • Les pannes : Disposées horizontalement sur les murs porteurs, elles forment un axe intermédiaire entre les poutres et les chevrons. On distingue plusieurs types : panne faîtière, panne sablière (à la base), et panne intermédiaire. Elles jouent un rôle essentiel dans la répartition du poids de la couverture.
  • Les chevrons : Ce sont des pièces de bois inclinées fixées perpendiculairement aux pannes, dans le sens de la pente du toit. Ils reçoivent les liteaux (ou voliges) sur lesquels seront posés les éléments de couverture (tuiles, ardoises…).
  • Les solives : Installées horizontalement dans le plancher ou sous les combles, elles servent à supporter un plancher ou un faux plafond. Elles participent aussi à solidifier la structure de la charpente.

2. Les pièces secondaires, mais essentielles

D’autres composants, bien que plus petits ou moins visibles, sont tout aussi importants dans la construction de la charpente :

  • Le liteau : Petite pièce en bois posée sur les chevrons, il soutient les éléments de couverture comme les tuiles ou les ardoises. C’est un maillon indispensable dans l’étanchéité de la toiture.
  • Les voliges : Planches plus larges que les liteaux, posées bord à bord, elles peuvent remplacer les liteaux dans certaines régions ou types de couverture.
  • Les fermes : Assemblages triangulaires de plusieurs pièces, souvent présents dans les charpentes industrielles. Les fermettes (version moderne) sont prêtes à poser et assurent une bonne stabilité à l’ensemble de la structure.
  • Les contreventements : Ce sont des renforts obliques fixés entre les pièces principales pour éviter les déformations liées au vent ou aux charges. Ils participent activement à la solidité structurelle.

3. L’assemblage : une étape clé

L’assemblage des différents éléments d’une charpente est un travail de précision. Il peut être réalisé à l’aide de tenons, mortaises, boulons ou connecteurs métalliques, selon le type de charpente (traditionnelle ou fermette). 

La construction d’une charpente suit plusieurs étapes précises. Elle commence par la prise de cotes et la préparation des pièces de bois. Ensuite vient l’assemblage, souvent réalisé au sol, avant la mise en place sur la maison.

L’installation doit impérativement être effectuée dans le sens de la pente du toit, en tenant compte du poids de la couverture, de l’isolation, et de l’étanchéité. Un charpentier expérimenté garantit un travail soigné et conforme aux normes.

C’est pour cela qu’il est préférable de faire appel à un artisan ou un charpentier expérimenté : toute erreur de mesure, de coupe ou de fixation peut entraîner une malfaçon aux conséquences coûteuses.

Charpentes industrielles : avantages, matériaux et budget

Les charpentes industrielles, également appelées fermettes industrielles, sont utilisées pour les maisons individuelles. Fabriquées en atelier à partir de bois de faible section, elles sont livrées prêtes à poser.

Elles offrent de nombreux avantages : un coût moins élevé, une pose rapide, et une légèreté qui s’adapte à tout type de bâtiment. En revanche, leur structurel ne permet pas toujours d’utiliser les combles.

Rénovation de charpente : quand et comment intervenir ?

Avec le temps, les matériaux de la charpente peuvent se détériorer, que ce soit à cause de l’humidité, des insectes xylophages, du poids excessif de la toiture, ou d’un vieillissement naturel des pièces de bois. Une rénovation de charpente devient alors indispensable pour préserver la solidité de l’ensemble de la maison.

1. Quand faut-il envisager une rénovation de charpente ?

Plusieurs signes doivent alerter sur la nécessité d’une intervention :

  • Présence de fissures ou déformations dans les poutres, chevrons ou pannes.
  • Affaissement visible de la toiture ou apparition de bosses.
  • Traces d’humidité, de moisissures ou de champignons sur le bois.
  • Galeries creusées par des insectes (capricornes, vrillettes…).
  • Apparition de tuiles disjointes ou d’infiltrations d’eau dans les combles.
  • Bruits inhabituels lors de vents forts (structure qui travaille, mal fixée).

Dès qu’un de ces symptômes apparaît, il est impératif de faire appel à un charpentier ou à un artisan spécialisé pour établir un diagnostic précis de l’état de la charpente.

2. Comment se déroule la rénovation d’une charpente ?

La rénovation de charpente commence toujours par une expertise complète. Un professionnel va examiner la structure, identifier les zones fragilisées, détecter les éventuelles attaques de parasites, et vérifier l’assemblage des éléments porteurs comme les pannes, solives ou chevrons.

Ensuite, plusieurs types d’interventions peuvent être envisagés :

  • Traitement du bois : si le bois est sain mais infesté, un traitement curatif (injection ou pulvérisation) peut suffire à éradiquer les parasites et renforcer la résistance des éléments en bois.
  • Remplacement partiel des pièces endommagées : les pièces de bois trop abîmées sont retirées et remplacées à l’identique pour conserver la stabilité globale de la structure.
  • Renforcement de la charpente : dans le cas d’une charpente affaiblie ou mal dimensionnée, il peut être nécessaire d’ajouter des contreventements, des madriers ou des bastaings pour solidifier la structure.
  • Révision de l’assemblage : dans certains cas, l’assemblage d’origine est insuffisant ou défectueux (mauvais ancrages, connecteurs rouillés, etc.). Le charpentier procède alors à une révision complète.

3. Le coût et les aides possibles

Le coût d’une rénovation de charpente varie en fonction de l’ampleur des travaux, de l’accessibilité, du type de charpente et des matériaux utilisés. Pour une rénovation légère (traitement ou renforcement), comptez entre 50 et 100 €/m². En cas de réfection plus lourde ou de remplacement partiel, le prix peut être compris entre 120 et 250 €/m².

Il est conseillé de demander plusieurs devis pour comparer les prestations et choisir le meilleur rapport qualité/prix.

Bon à savoir : certains travaux de rénovation peuvent être éligibles à des aides (comme MaPrimeRénov’ ou la TVA réduite) lorsqu’ils s’inscrivent dans une démarche d’amélioration énergétique, notamment si vous refaites l’isolation de la toiture en parallèle.

4. Pourquoi faire appel à un professionnel ?

Rénover une charpente est un travail technique qui ne s’improvise pas. Il faut une bonne connaissance du bois de charpente, des contraintes structurelles, des normes en vigueur et de l’impact du poids de la couverture. Une erreur ou une malfaçon peut mettre en péril toute la charpente d’une maison.

Faire appel à un artisan charpentier qualifié garantit non seulement la qualité de l’intervention, mais aussi la sécurité de l’ensemble du bâtiment. C’est une garantie précieuse pour protéger votre investissement à long terme.

Ce qu’il faut retenir sur les charpentes :

  • Une charpente est un élément structurel indispensable pour une toiture durable.
  • Il existe les différents types : traditionnelle, fermette, métallique, béton.
  • Le bois de charpente (chêne, pin, résineux) est le plus courant pour construire des charpentes solides et durables.
  • La fermette convient aux budgets serrés, mais limite les aménagements.
  • Une charpente en bois doit être traitée et bien assemblée pour éviter toute malfaçon.
  • La rénovation de charpente est nécessaire en cas de déformation ou d’infiltration.
  • Toujours faire appel à un charpentier expérimenté pour vos travaux.
  • Demandez plusieurs devis charpente pour estimer le budget.
  • L’ossature doit tenir compte du poids de la couverture et de l’étanchéité.
  • La qualité des matériaux et le savoir-faire artisanal sont des gages de sécurité et de longévité.

Besoin d’un conseil sur votre future charpente ou une rénovation ? N’hésitez pas à demander un devis ou à nous consulter !

N’hésitez pas à consulter notre post sur les charpentes en bois !